Historique, chronologie, chiffres clef, carte explicative ... Un document complet en introduction au sujet "Areva en Afrique" !
> « En France, on n'a pas de pétrole, mais on a du nucléaire. » !
> L’euphorie nucléaire revue à la baisse
> Des indépendances sous tutelle française
> Les réseaux françafricains d’Areva
> Niamey, 1974 : un coup d’Etat au service du nucléaire
> La préservation des intérêts de la France au Niger en 2009 et 2010
> Le scandale écologique, sanitaire et social
> Les investissements troubles d’Areva
> Areva, les rébellions et l’insécurité au Niger
> La société civile mobilisée
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Communiqué, le 15 février 2012
L'Association Survie et les Editions Agone publient Areva en Afrique – une face cachée du nucléaire français, un Dossier Noir écrit par Raphaël Granvaud. Sa sortie, pour demain en librairie, s'accompagnera de mobilisations organisées en partenariat avec le Réseau Sortir du nucléaire. Les enjeux majeurs abordés dans l’ouvrage ont été présentés à la presse le 9 février par l'auteur et des représentants de Survie, de Sortir du nucléaire et de la société civile gabonaise.
« Areva a pris une part très importante dans la politique du président Sarkozy de promotion des intérêts français en Afrique. Nous avons souhaité nous concentrer sur cette entreprise, qui est au cœur du système de la Françafrique et sur ses imbrications diplomatiques, politiques, militaires, et qui appartient pour l'essentiel à l'État français et donc aux contribuables » introduit Fabrice Tarrit, le président de Survie.
« Le but de ce Dossier Noir, explique Raphaël Granvaud, c’est d’en finir avec le mythe de "l’indépendance énergétique", leitmotiv que l’on retrouve dans 40 ans de discours des autorités politiques françaises. » Ce mythe repose sur diverses manipulations statistiques, dont la principale est « la question des importations d’uranium qui ne sont pas considérées comme importation énergétique dans les statistiques officielles. (…) Cela va de pair avec une occultation de la part de l’Afrique dans toute l’histoire du développement du nucléaire français, depuis les origines », comme si la France se considérait toujours propriétaire du sous-sol de ses anciennes colonies. Pourtant, depuis 2001, elle importe la totalité de son uranium et environ 30% provient du sous-sol nigérien, exploité par les filiales d’Areva.
Si la France a très largement profité de l’uranium, en cooptant des régimes autoritaires qui le lui fournissaient au meilleur prix, pour l’auteur « le Niger n'a hérité que d'une triple catastrophe : une catastrophe environnementale, une catastrophe sanitaire et une catastrophe sociale. » Selon diverses ONG, seulement 12 % de la valeur de l'uranium produit sur son sol est revenu au Niger. Alors que le Niger éclaire une ampoule française sur trois, il importe son électricité du Nigeria, et la majorité des Nigériens n’y ont même pas accès.
Pour la porte-parole du Réseau "Sortir du nucléaire", Opale Crivello, « Areva refuse d’assumer ses responsabilités. » Suite à l’exploitation de 210 mines entre 1946 et 2001 dans plus de 25 départements français par la Cogema (ex-Areva), il reste 300 millions de tonnes de déchets d’uranium abandonnés. En outre l’IRSN1 est formel : les travailleurs de l’uranium meurent plus tôt et développent des cancers des poumons et des reins. Et ce sort n’est pas réservé aux seuls mineurs. « Areva rétorque que pour le moment, il n’y a pas encore eu de pathologies en lien avec la radioactivité. C’est faux ! Areva sait très bien ce qu’endurent et ce qu’encourent les populations au Niger. Face à ce scandale et vu du retour d’expérience français, nous avons le devoir d’agir pour dénoncer ces pratiques au Niger », conclut Opale Crivello.
Ancien directeur diocésain de Caritas Gabon, Bruno Ondo apporte un témoignage éclairant : « pendant 40 ans, 2 millions de tonnes de déchets radioactifs ont été déversées dans les cours d’eau et 4 millions de tonnes dans les carrières abandonnés » aux alentours des mines uranifères exploitées par la filiale gabonaise de la Cogema. Treize ans après la fermeture du site de Mounana, les riverains et les anciens mineurs subissent toujours les conséquences. « Les zones interdites2 à cause du taux de radioactivité se trouvent à l’intérieur du champ d’activité des populations : là où les gens viennent tremper le manioc, où elles vont faire de la pêche, à proximité des habitations. (…) Le prix véritable de l’uranium, c’est celui payé par les populations ! ». Suite aux pressions de la société civile, des observatoires de la santé ont été lancés par le gouvernement gabonais et par Areva mais jusqu’à aujourd’hui « cet observatoire n’existe que de nom (…)».
Alors qu’Areva pourrait bien ouvrir de nouvelles exploitations uranifères au Gabon, Bruno Ondo conclut avec colère : « A-t-on le droit de laisser revenir Areva au Gabon ? ». Cette question fera partie intégrante des nombreuses conférences, interpellations de décideurs qui, partout en France, accompagneront la sortie de l’ouvrage à partir du 16 février, dans un contexte de fort débat politique sur la place et le coût du nucléaire, et sur les agissements de l'entreprise Areva elle-même.
Voir les 4 vidéos de la conférence de presse sur ICI
Contact presse :
Stéphanie Dubois de Prisque
Chargée de communication
stephanie.duboisdeprisque@survie.org
01 44 61 03 25
Opale Crivello
Chargée de communication et des relations presse
opale.crivello@sortirdunucleaire.fr
06 64 66 01 23
1 IRSN = Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire
2 Du fait de la radioactivité
de Fred Garson avec Natacha Régnier et Laurent Lucas
Diffusion le vendredi 2 décembre à 20h30 sur ARTE
QUI SÈME LE VENT : un kidnapping au Niger, le désert et ses mines d'uranium, l'Elysée et l'Afrique....un film qui interroge la raison d'état, mais permet aussi d'élargir les réflexions actuelles sur le nucléaire à travers les enjeux économiques, politiques, environnementaux et sanitaires de l'extraction de l'uranium.
Ce thriller politique est certes une fiction, mais le scénario est basé, en ce qui concerne l’impact radiologique de l’exploitation de l’uranium sur l’environnement, sur des constats effectués par le laboratoire de la CRIIRAD
À l’heure où la question du nucléaire s’invite au centre du débat politique, il est nécessaire de rappeler notamment qu’au delà des frontières du territoire national, l’extraction de l’uranium cause des dommages irrémédiables !
Nicolas et son colloc, militants chez Survie 44, dans le cadre de la manifestation anti-nucléaire organisée par le Réseau Sortir du Nucléaire le 15 octobre à Rennes ! Bravo !
Appel à soutien des “Vecinos autoconvocados”, habitants autoconvoqués de Tilcara, qui résistent aux projets miniers dans la région de “Quebrada et Puna” de l’extrême Nord de l’Argentine
Nous sommes les “habitants autoconvoqués” de Tilcara et Juella, villages situés dans une vallée andine de l’extrême nord de l’Argentine (la “quebrada” de Humahuaca).
Toute la Cordillère des Andes est, depuis quelques années, l’objet d’une agression sans précédent de la part de sociétés minières transnationales qui détruisent DÉFINITIVEMENT non seulement l’environnement, mais aussi les communautés agropastorales, leurs cultures et leur identité. On dénombre une centaine de foyers de résistance aux projets miniers, la « grosse affaire » de ces dernières années en Argentine et dans d'autres pays d'Amérique du Sud, à travers laquelle le monstre néocolonial se révèle à beaucoup (bien que pas à tous, loin de là) dans toute son énormité, tout en prêtant le flanc à nos attaques, lilliputiennes certes, mais parfois efficaces.
Dans notre vallée, nous luttons contre un projet de mine d’uranium, contre plusieurs projets de mines métallifères à ciel ouvert et contre l’extraction de lithium (sur le haut plateau de la Puna). À Tilcara, nous avons réussi, grâce à une mobilisation spontanée des communautés paysannes/indigènes, à suspendre, mais suspendre seulement pour le moment, les prospections d'uranium à 10Km du village. En même temps, nous avons engagé une action judiciaire qui a été rejetée en première instance. En deuxième instance (cour d’appel), en avril dernier, le tribunal supérieur de notre province, a donné tort au premier tribunal, sans pour autant donner son aval à notre demande d'annulation des permis de prospection. Cependant, l'un des quatre juges, Hector Tizón, grand écrivain argentin, a développé, huit jours avant de prendre sa retraite, une argumentation nous justifiant et se situant pleinement dans le paradigme du droit environnemental jusqu'ici jamais appliqué en matière d'industrie minière (« régie » par le code des mines), et opérant de la sorte un saut qualitatif considérable dans notre sens.
Ce jugement a été considéré par la presse comme une victoire des "autoconvoqués" de Tilcara. Le jugement rendu par Tizon, non contesté par les quatre autres juges (qui pourtant nous sont défavorables), nous permet de porter notre demande devant la cour suprême nationale avec une argumentation susceptible de faire jurisprudence. Nous aurions pu accepter de retourner devant la première instance comme l'a demandé le tribunal supérieur et c'est sans doute ce que nous aurions fait s'il ne s'était agi que de Tilcara. Mais nous avons jugé que si la cour suprême nous était favorable, le jugement rendu par Tizón constituerait un précédent et servirait à toutes les luttes contre les méga-mines du pays. L'enjeu est considérable.
Ces démarches juridiques et nos actions d’information et de mobilisation dépassent nos moyens. L’internationalisation de la lutte est pour nous un impératif.
L’agression est transnationale, exercée par des entreprises qui viennent dans les pays du Sud non seulement parce qu’il y reste des minéraux, mais aussi parce que les lois n’y sont pas respectées. Nous ne pourrons aller au-delà de la simple protestation et parvenir à donner un véritable coup d’arrêt à la spoliation sans l’aide des militants du Nord. De même que les entreprises minières du Canada, d'Australie, de Chine, de France, des Etats-Unis, etc. disposent de complicités locales dans le Sud, si l’on veut rendre le combat moins inégal, la Résistance aussi doit avoir des « complices » dans les pays du Nord.
C’est pour cela que nous faisons appel à toutes les bonnes volontés à prendre contact avec nous à travers le Collectif D’un plateau à l’autre pour que nous puissions réfléchir ensemble à de possibles actions : recherche de soutiens financiers (les actions en justice que nous menons nécessitent de fonds importants), organisation d’événements et débats afin de diffuser et d’approfondir cette problématique en Europe et envisager des articulations entre les différentes luttes sociales et environnementales des deux côtés de l’Atlantique, et dire non à ce modèle de développement dont nous sommes tous victimes.
Un grand merci
dunplateaualautre@yahoo.fr
D’un plateau à l’autre
Vous pouvez également nous apporter directement un soutien financier par le biais d’un versement sur le compte de CANVA.
Dans ce cas, merci de bien vouloir porter la mention « D’un plateau à l’autre »au dos de votre chèque
Etablissement: 20041
Guichet:01017
N° compte: 0734754D028 - Clé: 84
IBAN: FR04 2004 1010 1707 3475 4D02 884
BIC: PSSTFRPPGRE
Domiciliation: LA BANQUE POSTALE
CENTRE FINANCIER DE GRENOBLE
Titulaire du compte: CANVA
COUR DU CLOITRE
38 160 ST ANTOINE L ABBAYE
THONON
Vendredi 12 novembre 19h30
Auditorium de Margencel
Quelles sont les conséquences sur la santé des populations locales et les retombées écologiques consécutives à l’exploitation des mines d’uranium du Niger et du Gabon par les filières d’Areva. Voyage en Françafrique.
CERVENS
Du lundi 15 novembre au vendredi 19 novembre
Mairie de Cervens, Salle du Conseil 17h - 19h
> Téléchargez le programme (pdf)
> Contact : marcsurvie@gmail.com
Ici, comme ailleurs, en Afrique, l’expérience a montré que le développement de l’industrie extractive n‘a pas permis, jusqu’à présent, de relever significativement le niveau du développement économique et social du pays. Les études et analyses indépendantes (Oxfam America, FIDH, la réalisatrice française Camille de Vitry, Alain Deneault, etc.) ont établi que si le secteur minier constitue un el dorado pour les compagnies privées étrangères, son développement ne garantit ni la protection de l’environnement, ni le respect, la protection et la promotion des droits humains fondamentaux ni l’amélioration à long terme des conditions de vie des populations.
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> Pour plus de renseignements ARACF : faleadounia@yahoo.fr
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