2 juin 2008

Rassemblement devant le siège d'Areva : la vidéo et la dépêche AFP

26097712_p.gif AFP : Rassemblement devant le siège d'Areva sur l'exploitation au Niger

PARIS - Une vingtaine de membres du collectif "Areva ne fera pas la loi au Niger" se sont rassemblés mardi devant le siège du groupe français pour protester contre les conditions d'exploitation de l'uranium nigérien, a constaté l'AFP.

Certains manifestants étaient vêtus de combinaisons anti-irradiation, d'autres figuraient des journalistes baillonnés. Un touareg représentait les populations du nord du Niger, victimes des violences entre l'armée et la rébellion et de l'exploitation minière, selon les manifestants.

Le collectif dénonçait notamment la tenue vendredi à Agadez, au nord du Niger, d'une "audience publique" d'Areva sur l'étude d'impact concernant son nouveau projet minier à Imouraren. Or, suite au déclenchement d'une rébellion armée en 2007, l'état d'exception est décrété sur la région, les ONG sont interdites et la presse muselée, fait valoir le collectif, qui n'a pu accéder ni à la réunion, ni à l'étude d'impact.

"Areva profite de cette situation: qui osera dans un tel contexte venir exprimer son désaccord avec le projet du géant nucléaire qui agit en toute impunité avec la bénédiction du pouvoir central nigérien?", relève le communiqué du collectif (Attac, LCR, les Verts, Sortir du nucléaire, etc).

Les associations réclament notamment la dépollution des sites déjà exploités et une expertise indépendante.

Le Niger est le troisième producteur mondial d'uranium mais aussi l'un des pays les plus pauvres du monde.

©AFP / 27 mai 2008 14h26

5 avr 2008

La Télé Libre : LE CONFLIT DU NIGER S’INVITE A L’ASSEMBLÉE

Le 25 mars 2008, Noël Mamère invitait des représentants Touaregs du Niger à l’Assemblée Nationale, pour dénoncer les conditions d’exploitation de l’uranium par AREVA dans leur région. Dans le bureau d’à côté, un député UMP tenait une autre conférence de presse, cette fois avec des responsables d’AREVA, dont le propos était sensiblement différent…

Mardi 25 mars, jour de rentrĂ©e parlementaire, des hommes du dĂ©sert traversent les couloirs de l’AssemblĂ©e. Ils se rendent au bureau numĂ©ro 5, oĂą se tient une confĂ©rence de presse intitulĂ©e « AREVA ne fera pas la loi au Niger ! ».

A l’initiative de la rencontre, le député Vert Noël Mamère, solidaire du combat de la rébellion Touareg contre le pouvoir nigérien, qui sous prétexte de sécurité a interdit l’accès de la région à la presse et aux observateurs étrangers, mais pas aux compagnies minières.

Au micro, élus Touaregs, chercheurs et militants associatifs se succèdent pour dénoncer le scandale de l’extraction de l’uranium dans la région, qui menace l’environnement, épuise les réserves en eau, et soutient le pouvoir en place, au détriment des populations locales.

Une porte plus loin, des reprĂ©sentants d’AREVA et des parlementaires UMP vantent les mĂ©rites de ce « fleuron de l’industrie française », et affirment leur soutien au rĂ©gime nigĂ©rien. Michel Terrot, l’organisateur de cette contre-confĂ©rence de presse, est dĂ©putĂ© UMP du RhĂ´ne, et membre du groupe d’amitiĂ© France Niger.

Françafrique disiez vous ?

Joseph Hirsch
CamĂ©raman : Yann Kaim
Montage : Sylvain Huillier